Vous les connaissez forcément. Vous les avez certainement même fredonnées. Elles vous rappellent peut être même des moments forts de votre vie…
mais connaissez vous l’histoire de ces chansons?
Hard day’s night: Beatles 1964
la première concerne le plus grand groupe de tous les temps(si vous êtes fan des Stones vous avez le droit de penser différemment 😉.
Les Beatles préparent leur 3ème album qui servira aussi de support à la réalisation de leur premier film.
Et bien que la majorité des textes soient écrits, il leur manque encore la chanson qui donnera son nom à l’album et au film…
John Lennon se souvient alors d’une phrase prononcée par Ringo Starr à la sortie d’un enregistrement.
Ringo faisait le bonheur de ses acolytes, en déformant les mots ou en employant des expressions à la syntaxe douteuse mais toujours drôles et parfois poétiques.
Il était tellement familier de cet exercice que Lennon grand amateur de ces expressions avait fini par les appeler les Ringoïsmes.
Mais revenons à ce fameux soir, où les 4 garçons dans le vent avaient passé toute la journée en studio pour sortir au beau milieu de la nuit.
Pressé de regagner leur hôtel, ils sortent du studio complètement déboussolés et en ayant certainement perdu la notion du temps.
Ringo s’exclame alors: “it’s been a hard day (ça a été une dure journée), avant de se reprendre en s’apercevant qu’il faisait déjà nuit: it’s been a hard day’s night.
Bingo Ringo. L’expression allait passer à la postérité puisque Lennon décide de l’utiliser et se lance dans l’écriture de ce morceau qui donnera son nom à l’album et au film.
la chanson est un succès et elle figure en bonne place dans toutes les anthologies du groupe et sera reprise, entre autres, par Ella Fitzgerald, Billy Joël ou encore Laurent Voulzy pour un passage de Rock Collection.
Initials BB: Serge Gainsbourg 1968
Pour comprendre cette chanson, il faut d’abord revenir sur une liaison improbable.
Celle entre un homme qui se surnommera plus tard “l’homme à la tête de chou” et qui ne cessera de revendiquer sa laideur comme un étendard et une femme qui figure dans le classement des 10 plus belles femmes de tous les temps.
En 1967 Gainsbourg et Bardot vivent une passion aussi torride qu’éphémère.Souvent moqué pour son physique, Gainsbourg tient sa revanche en s’affichant avec la femme que tous les hommes rêveraient de conquérir.
Il ne se contente pas de partager sa vie, il réussit à la convaincre d’interpréter les chansons qu’il a écrites pour elle.
Bonnie and Clyde, comic strip et surtout le très sulfureux “je t’aime moi non plus”...qui fait scandale à l’époque, car pour la première fois on entend des cris de plaisir dans une chanson.
Oui mais voilà, l’idylle ne dure pas. Bardot reprend sa carrière d’actrice, elle part tourner Shalako en Espagne. Ce tournage marquera la fin de leur histoire.
Gainsbourg accuse le coup et sombre dans la déprime. Mais d’après vous comment un poète gère la rupture amoureuse?
En couchant ses émotions sur le papier. Et pas seulement quelques vers, c’est un véritable hymne qu’il compose. Initials BB était né. Un texte fort, puissant, empruntant à Baudelaire et Edgar Poe pour le texte et à Dvorak pour la musique.
Gainsbourg ne pouvait pas mettre un point final à cette romance incroyable sans un tel panache. Quelques mois plus tard, une jeune
anglaise allait lui inspirer d’autres chefs d’oeuvre, mais c’est une autre histoire…
Joe le taxi: Vanessa Paradis 1987
L’histoire semble simple. Presque banale.
D’ailleurs est ce qu’on ferait encore une chanson sur un taxi aujourd’hui?
Ou sur un Uber, si on veut apporter une touche plus moderne?
Oui mais voilà, en regardant de plus près, l’histoire est beaucoup plus intéressant qu’il y paraît.
Premièrement, Joe le taxi, aurait pu s’appeler Joe LA taxi. Car il s’agissait d’une femme, de son vrai nom Marie José Léao Dos Santos.
Ensuite son histoire mérite d’être contée. Elle avait fui la dictature dans son Portugal natal pour se retrouver à enchaîner les petits boulots en région Parisienne.
Mais Joe comme on la surnomme désormais, n’a pas pris tous ces risques pour se faire exploiter.
Sur les conseils d’un ami, elle devient taxi. Son travail terminé, elle fréquente les clubs et discothèques, se faisant remarquer par sa gouaille, elle devient le taxi des célébrités qui fréquentent ces clubs.
Et un soir, elle conduit Etienne Roda Gil, ils discutent de sa vie, sur fond de rumba et de rock mambo.
A la fin de la course, il lui demande s’il peut faire une chanson sur elle. Joe amusée, lui donne son accord sans imaginer le succès qu’elle rencontrera.
Et cette chanson lancera la carrière de Vanessa Paradis.
Le plus triste dans cette histoire, c’est que Joe ne la rencontrera jamais.
la maladie la fauchera avant qu’elle ait l’occasion d’assister à un de ses concerts.